DES CHEVALIERS AU XXIème SIECLE !!!
LA CHEVALERIE DE L'ARC
Au Moyen Age, alors que les compagnies s'organisent, les archers codifient et mettent par écrit la réglementation de la pratique du tir à l'arc. Ces textes demeurent encore de nos jours dans l'expression "chevalerie de l'arc ".
Ainsi la chevalerie du haut Moyen Age fit une des institutions des plus importantes de son époque. Rattachée à la féodalité, c'est une sorte de confrérie de la noblesse féodale.
Ses caractères militaire et religieux exigeaient que l'on prenne un habit particulier, et que l'on porte les armes contre les infidèles.
Elle imposait des règles de bravoure, de courtoisie et de loyauté.
La chevalerie à son origine est une institution sacrée, un ordre qui oblige ses adeptes à des vœux solennels et à de nombreuses observances.
Tout noble est destiné à devenir chevalier. Etre un vrai chevalier c'est avoir de la noblesse et de la courtoisie dans sa vie.
Vers le milieu du Moyen Age, l'institution de la chevalerie se développe dans la noblesse guerrière d'une partie de l'Europe. C'est elle qui semble avoir fourni l'idée d'imprimer aux seules associations militaires accessibles aux bourgeois et aux gens du peuple, telles qu'étaient les "compagnies d'arc", un caractère spécial destiné à exalter les sentiments d honneur, de solidarité, de courtoisie et de bienséance.
On créa la chevalerie de l'arc
Toutes les sociétés ont généralement un saint patron. Jeux et religion se trouvent ainsi confondus dans leur conception.
Saint Sébastien, représenté le plus couramment dans l'iconographie percé de flèches, est devenu tout naturellement le patron de la corporation des archers.
Né en Gaule (Narbonne ) vers l'an 228, saint Sébastien, chef d'une cohorte prétorienne et dénoncé comme chrétien, fut martyrisé à Rome en 250. Il fut percé de flèches et laissé pour mort Rappelé à la vie par la veuve Irène, il alla se placer sur le chemin de l'empereur Dioclétien, auquel il reprocha d'être cruel et de persécuter les chrétiens.
Arrêté de nouveau, il fut bâtonné à mort.
Devenir chevalier
A partir de 21 ans un archer peut, à sa demande et parrainé par deux chevaliers, être admis dans la confrérie.
Après enquête sur la moralité du candidat et publication de sa requête, afin que nul ne l'ignore, les chevaliers de la compagnie se réunissent pour examiner la candidature du demandeur et pour voter son acceptation parmi ses pairs ou son rejet. Si le postulant fait l'unanimité, il est admis, et introduit dans la salle des chevaliers, salle de réunion du jeu d'arc, ou les chevaliers procèdent à la cérémonie d'initiation du nouveau venu dans la chevalerie d'arc.
Une des plus vieilles traditions des compagnies de tir à l'arc veut que les archers considérés par leurs pairs comme les plus dignes d'estime (non pas en tant qu'archers, mais en tant qu'hommes) entrent dans la chevalerie d'arc.
Tout tireur à l'arc doit tendre à faire partie de cette élite morale que constitue la chevalerie d'arc. Il n'est aucunement besoin d'être un champion pour être élu chevalier, mais simplement d'avoir de solides qualités humaines (loyauté, camaraderie, franchise etc.).
La cérémonie d'admission du chevalier, tout comme l'initiation et la reconnaissance, sont tenu secret. Ce secret, il le conservera toute sa vie durant et fermera les yeux sans l'avoir révélé. l'enterrement du chevalier permet à la tradition de se manifester une dernière fois Lorsque le corps est descendu en terre, le plus ancien chevalier de la compagnie brise une flèche qu'il laisse tomber sur le cercueil. Les autres chevaliers présents, s'il le désirent, peuvent faire Ce même geste.
Puisque le chevalier est décédé avec son secret, ce geste symbolique est fait pour l'en délivrer à jamais.
Les devoirs du chevalier
La chevalerie se caractérise par un ensemble de codes et de principes, tels la générosité, la courtoisie et la loyauté.
Autrefois les devoirs du chevalier étaient nombreux, d'une part se vouer à Dieu et à l'Etat, d'autre part, défendre les faibles.
Aujourd'hui, ces devoirs semblent obsolètes, mais il n'en demeure pas moins une certaine grandeur d'âme qui caractérise nos chevaliers.
Les textes statutaires de la chevalerie de l'arc stipulent que " le chevalier, sitôt qu'il est élevé à la dignité de l'ordre, doit être exempt de tout vice et de tout défaut, réunir en lui toutes les vertus et toutes les perfections".
Traditions et coutumes
Chaque compagnie ou club d'arc possède son propre règlement intérieur qui vient compléter les règlements généraux de la fédération.
Tous les membres, sans exception, doivent respecter les règles traditionnelles.
Ils ont tous les mêmes droits et devoirs.
Voici une liste non exhaustive des principales traditions et coutumes.
- Il est du devoir de chacun de respecter et faire respecter les règles de sécurité.
- Avant le début des tirs, l'archer doit se découvrir (s'il a un couvre chef) et saluer les autres membres présents avec la formule consacrée " Mesdames et Messieurs, je vous salue.",
- Un arc posé ou tombé à terre ne doit jamais être enjambé, l'arc étant considéré comme un être vivant, on lui doit le même respect,
- Pour la même raison, il est interdit de boire un arc à la main,
- Sur le pas de tir on ne doit pas prononcer injures, grossièretés ou blasphèmes,
Tous les ans à la suite du "tir à 1 'oiseau" le vainqueur est proclamé Roy pour l'année à venir. Si ce même archer est Roy trois années de suite il prend et conserve le titre "d'Empereur ",
- Il est également interdît de porter atteinte à la personnalité ou à la dignité d'autrui par des propos désobligeants, des plaisanteries déplacées ou des moqueries de mauvais goût,
- En concours ou compétition, il est inconcevable de contester une décision de l'arbitre même Si à vos yeux c'est une injustice flagrante,
- En fait tous vos faits et gestes doivent vous être dictés par
L'HONNETETE LE SAVOIR-VIVRE LA COURTOISIE